
Quel est le premier réacteur nucléaire français à eau sous pression en cours de démantèlement ?
Chooz A est la première centrale de la filière des réacteurs à eau sous pression (REP) construite en France, entre 1962 et 1967. C’est un modèle réduit des centrales actuelles avec une puissance électrique de 305 mégawatts.
Plus de seize années se sont écoulées entre l'arrêt du réacteur de Chooz A, en 1991, et la publication du décret du démantèlement complet, en 2007.
Après l’extraction en mars dernier de la cuve, haute de 9,5 mètres, large de 5 mètres et lourde de 190 tonnes, installée dans un puits de béton, retrouvez les dernières info sur l’avancement de ce chantier.

Microsoft signe un contrat record de 6,75 Mt de retrait de carbone avec AtmosClear
AtmosClear BR, filiale de la société américaine Fidelis Infrastructure, signe un contrat avec Microsoft pour un retrait de 6,75 millions de tonnes de CO₂ sur une période de 15 ans. Ce volume sera capté via des technologies de capture et stockage de carbone issues de la bioénergie (BECCS), en Louisiane.
Ce projet vise à « gommer » les émissions non négligeables de la biomasse, via une technique de CCS (Carbon Capture Carbon, ou Captage et Stockage du Carbone) associée à la BioEnergie (BE), d’où l’acronyme BECCS (Bioenergy with Carbon Capture and Storage, ou bioénergie avec captage et stockage du carbone). Décryptage.

L'Australie se prépare à intégrer l’énergie nucléaire avec 7 sites identifiés
L’Australie se prépare à un revirement à 180° avec l’introduction potentielle de l’énergie nucléaire. Le chef de l’opposition, Peter Dutton, a révélé les plans du futur gouvernement de coalition pour intégrer cette source d’énergie. Ils ont identifié 7 sites où des centrales nucléaires pourraient être construites, remplaçant des centrales à charbon. L’opposition voit cette initiative comme une opportunité pour l’élection australienne de 2025 de devenir un référendum sur l’énergie, le nucléaire, les prix de l’électricité et la durabilité future du pays. Cette annonce marque une étape importante dans le débat sur l’avenir énergétique de l’Australie, opposant les visions divergentes du gouvernement actuel et de l’opposition.

Projet de réacteurs EPR2 : qu’en pensent vos élus ?
Alors que le débat public sur le projet de construction de deux réacteurs EPR2 à la centrale nucléaire du Bugey se poursuit jusqu’au 15 mai, le journal Le Progrès a interrogé les élus locaux pour connaître leur position sur ce futur programme qui impactera fortement le territoire de la Plaine de l’Ain et tout le département dans les trente années à venir.
Position politique, arguments sur le nucléaire, impact écologique, infrastructures, emplois, etc., les élus départementaux, régionaux et nationaux de l’Ain se livrent dans les colonnes du Progrès de l'Ain : et qu’ils soient affiliés au PS, aux Démocrates, à Renaissance, à LR ou au RN, ils sont tous favorables à ce projet.

En 2025, rapportée aux émissions de CO₂ générées, l’électricité reste 4 à 11 fois plus taxée que les énergies fossiles
Le 12 janvier dernier, Marc Ferracci, ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie, indiquait que « tendanciellement, nous nous orientons vers un niveau de taxation au moins équivalent entre le gaz et l’électricité, voire un différentiel favorable à cette dernière. » Pourtant, l’adoption du PLF2025 à la mi-février entérine une hausse de 6 % de la fiscalité sur l’électricité par rapport à 2024, portant son montant moyen à 73 €/MWh.
Dans un contexte d’atteinte de la neutralité carbone, ces écarts de taxation envoient des signaux contraires aux objectifs d’électrification de nos usages. Cela interroge globalement sur la cohérence de l’action publique en matière de fiscalité et la nécessaire atteinte des objectifs de neutralité carbone.

Fermeture des 5 centrales nucléaires espagnoles d’ici 2035 : le retour du réel ?
En 2019, le gouvernement espagnol a approuvé le Plan National Intégré Energie et Climat (PNIEC) prévoyant la fermeture progressive de 5 centrales nucléaires d’ici à 2035.
Toutefois, cette feuille de route semble de moins en moins évidente à l’approche de l’échéance de la fermeture du 1er réacteur de la centrale d’Almaraz en 2027 :les présidentes conservatrices des régions autonomes de Madrid ont signé un protocole d’action pour mener un front commun afin d’obliger le gouvernement à repousser la date de fermeture de cette centrale, et la société Iberdrola et une trentaine d'autres entreprises ont publié un manifeste en faveur de la prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires...

Le Japon dévoile un nouveau concept de pile rechargeable à l’uranium
Depuis quelques temps, des projets de batterie ou de pile nucléaires voient le jour à travers le globe. L’Agence japonaise de l’énergie atomique (JAEA) a développé la toute première « batterie rechargeable à base d’uranium ». En plus de permettre la valorisation de l’uranium appauvri, celle-ci pourrait devenir un moyen de contrôle de la production d’énergie renouvelable à l’avenir, selon l’agence.
La batterie de stockage utilise l’uranium appauvri comme matériau actif pour l’électrode négative (anode) et a recours au fer comme matériau actif pour l’électrode positive (cathode). En fonctionnement, la tension a été évaluée à 1,3 volt (à titre de comparaison, la pile alcaline classique a une tension de 1,5 volt), permettant ainsi d’allumer une petite ampoule LED.

Framatome et TechnicAtome reprennent Segault pour sécuriser la chaîne nucléaire française
Framatome et TechnicAtome acquièrent Segault, fabricant stratégique de robinetterie nucléaire, bloquant ainsi une prise de contrôle par l'américain Flowserve après l'opposition du gouvernement français.
Le groupe nucléaire Framatome, contrôlé majoritairement par EDF (à hauteur de 80,5 %), et TechnicAtome, société spécialisée dans la propulsion nucléaire navale, ont annoncé le 31 mars l’acquisition de la société Segault SAS. Cette entreprise, auparavant filiale du groupe canadien Velan Inc., conçoit des systèmes de robinetterie critiques utilisés tant dans les centrales nucléaires civiles que dans les chaufferies nucléaires embarquées à bord des sous-marins français et du porte-avions Charles de Gaulle. Décryptage.

La Chine lance la recherche de financements pour un projet nucléaire innovant
La China National Nuclear Corporation (CNNC) a entamé officiellement la recherche de financements internationaux pour la première phase de son projet nucléaire situé à Xuwei. Ce projet se distingue par la combinaison de 2 technologies nucléaires : des réacteurs à haute température refroidis au gaz (HTGR, pour High-Temperature Gas-cooled Reactor), couplés à deux réacteurs à eau pressurisée (REP). Le modèle développé prévoit de fournir de façon simultanée chaleur industrielle à haute température et énergie électrique au réseau national.
Le projet chinois illustre une tendance émergente d’intégration technologique et de diversification des usages de l’énergie nucléaire, allant au-delà de la production électrique traditionnelle.

L'Union européenne doit investir 1 871 milliards € pour moderniser ses réseaux électriques d’ici 2050
La Cour des comptes européenne a estimé que les États membres de l’UE devront engager des investissements à hauteur de 1 871 milliards d’euros d’ici 2050 pour moderniser leurs réseaux électriques. L’institution souligne que cette refonte est devenue impérative face à l’augmentation attendue de la demande électrique, à l’obsolescence des infrastructures existantes et à la nécessité de renforcer l’indépendance énergétique du bloc.
La demande en électricité devrait plus que doubler au cours des 25 prochaines années, rendant ces infrastructures critiques pour la compétitivité industrielle et la stabilité du marché intérieur. La Cour met en avant la nécessité d’adapter les réseaux pour intégrer plus efficacement les énergies renouvelables et accompagner l’électrification progressive des usages.

Sortie de la loi de 2003 : une étape décisive vers une nouvelle ère énergétique en Belgique
C’est un tournant majeur pour la Belgique. Le Parlement fédéral a voté la modification de la loi du 31 janvier 2003 relative à la sortie du nucléaire. C’est un changement de paradigme clair : il ne s'agit plus d'opposer les sources d'énergie mais de les compléter de manière pragmatique.
Avec ce projet de loi, la Belgique se dote enfin des moyens nécessaires pour garantir un mix énergétique sûr, durable et décarboné : « Cette décision traduit la volonté de notre gouvernement de lever les blocages du passé pour assurer un avenir énergétique pérenne à notre pays. En ouvrant la porte à de nouvelles capacités nucléaires, nous voulons garantir une production énergétique compétitive et souveraine, fondée sur une diversification des ressources et une autonomie stratégique renforcée ».

Où en sommes-nous dans la transformation de l’usine Framatome de Saint-Marcel ?
Objectif : être en capacité de livrer 2 EPR par an !
Pour y parvenir, et avec la sécurité comme socle de toutes nos actions, trois leviers clés : Améliorer la qualité, Transformer les postes de travail et optimiser l’organisation de production, Accroître la surface de production et le parc d’équipements.
2025 marque une étape clé, et les avancées se concrétisent déjà : Installation du premier équipement dans le futur bâtiment des modules, Terrassement en cours pour l’extension des travées
Plongez dans les coulisses de cette transformation en découvrant le dernier épisode de notre aventure collective !

Hydrogène vert : le Maroc passe à la vitesse supérieure
On marche sur la tête ! Alors que 81% de l’électricité du pays est produite à partir d’énergies fossiles (charbon 67,6 %, gaz 11,8 %, pétrole 1,5 %) et seulement 18,8 % à partir d’énergies bas carbone (hydraulique 3,2 %, éolien 11,6 %, solaire 4 %), le Maroc va construire des nouveaux grands parcs éoliens et solaires, non pas pour décarboner son mix électrique, mais pour fabriquer de l’hydrogène bas carbone (via électrolyse, qui nécessite beaucoup d’électricité), afin de l’exporter ensuite, sur des milliers de kms, par bateaux fonctionnant au fioul, , pour alimenter des pays comme l’Allemagne, qui ayant fermé ses centrales nucléaires, n’ont plus assez de capacité de production électrique pour produire assez d’hydrogène sur leur propre sol...

Conformité du béton de l’EPR2 de Penly : Eiffage et EDF réfutent les accusations
Mediapart et Reporterre, affirment dans un article récent que « Le béton prévu pour les réacteurs nucléaires EPR2 de Penly – y compris l’ilot nucléaire, qui abrite le cœur du réacteur – n’est à ce stade pas conforme », du fait que la composition du granulat ne répondrait pas aux critères réglementaires.
D’un autre côté, ces informations sont totalement contestées par EDF et Eiffage, qui assurent que le béton respecte les normes en vigueur.
Qui croire ? Débunkage par votre serviteur, complété par celui de la Sfen.

Petit réacteur nucléaire : Calogena décroche le site de Cadarache et un nouveau financement
C'est un terrain très convoité par les nombreuses start-up qui se sont lancées dans la course aux nouveaux petits réacteurs nucléaires modulaires. Selon la Tribune, l'entreprise Calogena, portée par le groupe familial Gorgé, a décroché le site de Cadarache (Bouches-du-Rhône) pour construire son premier réacteur destiné à la production de chaleur nucléaire. Ce site du CEA, déjà nucléarisé, est très disputé par les jeunes pousses du nucléaire qui cherchent à construire une première tête de série ou un prototype de réacteur. Il accueille, en effet, le projet de fusion nucléaire Iter, le réacteur (en construction) de recherche Jules Horowitz. De quoi gagner de précieuses années liées aux démarches et autorisations administratives. Un moyen également de s'assurer une bien meilleure acceptabilité du projet.

First main pump installed in Chinese SMR
La Chine vient d'installer la première des quatre pompes primaires de son SMR ACP100, sur le site de Changjiang. Ce petit réacteur à eau pressurisée de 125 MWe a été le premier SMR à passer une revue de sûreté de l'International Atomic Energy Agency (IAEA) en 2016. Le premier béton de l'ACP100 a été coulé le 13 juillet 2021, pour une durée totale de construction prévue de 58 mois.
Les travaux d'installation des équipements ont débuté en décembre 2022 et la structure interne principale du bâtiment réacteur a été achevée en mars 2023. Le dôme de confinement extérieur a été mis en place en février de cette année.
Si le calendrier est respecté, la construction du réacteur sera achevée dès l'année prochaine.